Le Charsalle

Le Charsalle

L' Alentejo

L’Alentejo

 

Au nord de l’Algarve, l’Alentejo – além-tejo, au-delà du Tage – recouvre en grande partie la moitié sud du pays et plus du tiers du territoire national. Grand comme la Belgique, cette région est encore de nos jours politiquement active et le dernier bastion communiste du Portugal.

Sa population est estimée à 754 300 habitants (chiffres 2009) et représente 7, 1 % de la population portugaise ; elle tend à décroître et le territoire à se désertifier.

 

 

 


Le territoire de la région est, dans sa majeure partie, affecté à l’agriculture généralement couplée à des activités d’élevage. Les grandes dimensions des exploitations agricoles de l’Alentejo (surface moyenne de plus de 60 hectares) s’accompagnent d’une spécialisation et d’une mécanisation croissantes. Y prédominent la culture des céréales, l’oléiculture, la vigne, l’élevage bovin («carne alentejana») et porcin («porc noir») et, dans l’Alentejo littoral, de vastes cultures de primeurs. La sylviculture - et, en particulier, l’extraction de liège - est une activité économique particulièrement importante pour l’Alentejo.

 

C’est une des régions du pays où le secteur secondaire est le moins dynamique (à peine 23,1 % de la population occupée). Elle présente néanmoins une spécialisation industrielle relative dans les secteurs agroalimentaires, des boissons, du bois, des produits chimiques et dérivés du pétrole (ces derniers associés au complexe industriel de Sines), des composants pour automobiles et avions (Vendas Novas et Ponte de Sôr) et des composants électroniques (Évora). Au total, 12,4 % de la population active travaillent dans les industries de transformation.

 

On a assisté, ces dernières années, à une tentative d’intensification de l’exploitation touristique à grande échelle de l’Alentejo Littoral (plages de Tróia – Groupe Sonae, Comporta et Carvalhal – Groupe Espírito Santo) et du Bas Alentejo, dans la zone d’influence du barrage d’Alqueva. Cependant, cette activité ayant elle aussi été touchée par la crise internationale, l’augmentation escomptée des créations d’emplois qualifiés a pris un retard considérable.

 

La région se divise en 3 sous-régions :

 

Le Haut Alentejo

 16 municipalités; La ville principale  est Portalègre (24 540 h).

 

Le Charsalle explore tout particulièrement le Nord Alentejo : la serra de saint Mamède  et ses villages perchés ( marvão, Castelo de Vide, Alegrete…), les villes et villages des plateaux (Nisa, Crato, Flor da Rosa, Montforte, Avis, Benavilla, Sousel, etc)

 

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Marvâo

Petit bourg existant déjà à l’époque romaine,  perché sur un piton rocheux à 850 m d’altitude, son château  et les remparts qui l’encerclent face à la ville espagnole de Valencia de Alcantara, dominent un paysage grandiose. Le chemin de ronde est en parfait état.

Dans le bourg médiéval, on peut se promener dans des ruelles escarpées aux nombreuses marches et découvrir sur de jolies  maisons des fenêtres manuélines.

 

Le Bas Alentejo

 et ses 13 municipalités, ses plantations d’oliviers et de chênes verts, de céréales.

Citons tout particulièrement Serpa et Beja (35 760 h) aujourd’hui riche et blanche place agricole qui règne sur la « Plaine dorée », grenier à céréales du Portugal.

La ville est tristement célèbre par le massacre de ses habitants  par Junot et ses troupes en 1808 mais également  par son couvent d’où furent prétendument écrites les lettres portugaises  publiées en 1669,  par une religieuse  à son amant français venu combattre du côté des Portugais dans leur lutte pour l’indépendance face à l’Espagne ; en fait il s’agit d’un roman épistolaire dû à Guilleragues, écrivain et diplomate !

On admirera dans le couvent - musée de superbes azulejos.

Plus loin on peut visiter Mertola, perchée sur son éperon rocheux et  la ville de Moura marquée par son passé maure et tout près le barrage d’Alqueva…

 

L’Alentejo littoral

On sera séduit par  ses immenses plages récemment mises en valeur, la ligne du bord de mer qui s’étend sans interruption de l'embouchure du Tage et du Sado -ville de Setubal et pointe de Troia au Cap Sines…

 

Citons également pour l’histoire  Grândola, fameuse pour Grândola, Vila Morena, une chanson composée par Zeca Afonso, qui raconte la fraternité des habitants de Grândola. Elle fut considérée par le régime d'Antonio de Oliveira Salazar, l'Estado Novo, comme exaltant les idées communistes et censurée.

 Le 25 avril 1974, à minuit quinze, cette chanson fut diffusée à la radio portugaise Radio Renascença et servit de signal pour commencer la révolution qui renversa le régime ; elle est ainsi associée à la Révolution des œillets et à la restauration de la démocratie au Portugal.

 

L’Alentejo central

Et ses 14 municipalités

 

Evora

C’est la capitale de l’Alentejo !  56 525 h

Entourée de remparts de granit elle a conservé de son riche passé de nombreux palais médiévaux et Renaissance qui en font un musée de l’architecture portugaise.

Le temple romain d’Evora est un témoignage de l’importance de la ville à cette époque.

 

Au Nord –Est, d’Evora,

Estremoz,

On voit de loin,  située sur la colline, la résidence royale du château (devenue pousada), une des plus importantes forteresses de la région, avec son donjon crénelé construit au XIVème siècle par le roi Dinis pour la reine Santa Isabel.

La zone autour de la ville est riche en marbre qui, souvent  utilisé  pour remplacer les matériaux de construction traditionnels, donne un aspect de richesse aux plus petites maisons.

 

Et encore, à l’Est d’Estremoz : Elvas, Vila Viçosa; entre Estremoz et Arraiolos Evoramonte; près d’Arraiolos Montemor-o-Novo.

 

Au nord d’Evora, 

Arraiolos,

Petite ville récemment mise en valeur avec ses maisons blanches et colorées, et la restauration de sa forteresse.

Célèbre pour l’industrie de ses tapis qui s’est développée dans la seconde moitié du XVIIème. Inspirés d’abord des modèles indo-persans, ces tapis évoluent vers un dessin plus populaire où prédominent le bleu et le jaune. Ils plaisent aujourd’hui par la vivacité de leur couleur et la naïveté de leur dessin. On peut en acquérir sur place dans les fabriques existantes. Le Charsalle signale tout particulièrement la coopérative des tapis d’Arraiolos (Fracoop, fraternidade cooperativa de artisato de tapetes de Arraiolos, praça Lima e Brito).

 

 Au sud d’Evora,

Monsaraz,

Petit village blanc « de conte de fée »  il  a gardé son décor du XVIIème et du XVIIIème. Il se dresse sur une colline  à plus de 300m ; de son castelo, en ruines, on domine un vaste panorama. Aujourd’hui, ses 150 résidents permanents vivent dans de jolies maisons blanches aux escaliers extérieurs et balcons en fer forgé.

 

Bon voyage!

 



03/07/2012
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